Achevé en avril 2006.

koumbe1La communauté de Koumbé comporte environ 700 personnes disséminées dans de nombreux petits campements composés chacun de quelques huttes. Cette structure éclatée est directement liée au manque d'eau : les habitants ont dû abandonner leur village ancestral pour s'installer à proximité de sites où ils peuvent recueillir l'eau de pluie pendant la saison humide, ce qui pourvoit  à leurs besoins pendant quelques mois, mais avec une eau stagnante qui est rapidement polluée.

Yaapo, un puits pour Koumbé et Guénébana

Yaapo, un puits pour Koumbé et Guénébana de José Ainouz - 2003, 52 min, Mali.

Diffusé par "la Médiathèque des trois mondes", 63 bis rue Cardinal Lemoine 75005 Paris.
Téléphone : 01 42 34 99 00 - Fax : 01 42 34 99 01- E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


koumbe2 Deux ONG sont déjà intervenues à Koumbé. La première a entrepris de creuser un puits il y a une quinzaine d'années, mais elle a cessé ces activités à Douentza avant que les travaux ne soient terminés et la nappe phréatique atteinte.

Il y a dix ans, une ONG arabe a réalisé deux forages avec pompes à bras. Toutefois ces installations, distantes d'environ 3 kilomètres, ne permettaient pas de satisfaire les besoins en eau des habitants pour plusieurs raisons :

koumbe3 les pompes tombaient très souvent en panne et l’eau était alors totalement inaccessible : le diamètre du forage est en effet de l'ordre de 10 centimètres et le tuyau d'adduction d'eau ne dépasse pas 2 centimètres de diamètre. Les coûts et les délais de réparation étaient élevés : une centaine d'euros minimum à chaque fois, somme supérieure au salaire mensuel d'un instituteur malien. L'utilisation des pompes était difficile et nécessitait la force conjointe de plusieurs personnes. Compte tenu de la profondeur des forages, l'amorçage était long (plusieurs minutes) et le débit  faible, ne permettant pas de satisfaire tous les besoins en eau. Les habitants de Koumbé étaient obligés d'aller faire boire leurs animaux, tous les deux jours, au puits de Dianvéli, village qui se trouve à plus de deux heures de marche de Koumbé  Le projet retenu a été de surcreuser le puits abandonné par la première ONG. Les travaux ont commencé fin octobre 2003 et ont duré trois mois. Ils se sont révélés plus difficiles que prévu, à cause notamment de la nature de la roche qui ne réagissait pas bien à la dynamite: très dure, elle se transformait en sable sous l'impact de l'explosion, ce qui réduisait son efficacité.
Le devis initial de 8 662 euros a été dépassé de plus de 20% et le coût de la première phase a atteint 10 619 euros.

puits de koumbé guénébana Lors de l'inauguration en février 2004, les habitants de Koumbé et Guénébana (un village proche qui utilise également le puits) nous avaient fait part de leur inquiétude: après avoir puisé beaucoup d'eau plusieurs jours de suite, ils avaient constaté que le niveau baissait sensiblement, ce qui montrait que le débit de la nappe n'était pas suffisant pour compenser une utilisation intensive.

 

okoyeri1En août 2004, la profondeur d'eau au fond du puits ne dépassait pas 50 centimètres. Il a donc fallu reprendre le chantier. Les travaux de surcreusement ont recommencé en décembre 2004 et sept nouveaux mètres ont été creusés, portant la profondeur à 58 mètres pour un surcoût de 5 336 euros. Hélas, ce n'était toujours pas suffisant car le puits s'est de nouveau retrouvé à sec pendant les derniers mois de la saison sèche. Les travaux ont donc repris pour la troisième fois début février 2006 ; ils ont duré deux mois et ont porté la profondeur à 63 mètres. Malgré la durée exceptionnellement longue de la saison sèche en 2006, il y a eu de l'eau en quantité suffisante jusqu'à l'arrivée des premières pluies. Après trois surcreusements, il semble donc que ce puits soit enfin terminé !

  Le coût total des travaux aura été de 20 634 euros. Villages Dogons a bénéficié en 2003 d’une subvention du Conseil Régional d’Ile de France de 6 168 euros pour la première tranche des travaux de ce puits ainsi que pour les puits d’Ewéry et Okoyéri.

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