Réalisations
Villages Dogons a déjà vingt-trois réalisations à son actif
Terminé en avril 2008.
Les villageois de Siba avaient creusé eux-mêmes un puits traditionnel en contrebas du village. Ce puits n’est pas maçonné et l’eau qui en provient a un mauvais goût qui la rend impropre à la consommation. Tout au long de l’année, femmes et enfants allaient donc chercher l’eau potable au puits d’un village voisin, Cynda, qui se trouve à un kilomètre et demi de Siba. Chaque famille a besoin de quatre seaux environ pour sa consommation quotidienne et ce sont donc douze kilomètres qu’il fallait parcourir chaque jour pour les obtenir. Par ailleurs, le puits traditionnel de Siba est peu profond : il fournissait de moins en moins d’eau au fil de la saison sèche et tarissait complètement en mars. Les villageois devaient alors s’approvisionner, pour tous leurs besoins en eau, au puits de Cynda.
Un puits à grand diamètre, financé par notre association (15 259,08 €), a été creusé au cours du premier semestre 2008. Les raisons que nous venons d’évoquer ont bien sûr joué un rôle important dans notre décision d’aider les villageois à réaliser ce puits. Mais d’autres facteurs sont intervenus.
Le principe d’une banque de mil est le suivant : notre association prête une certaine somme à un village.
Avec cet argent, des sacs de mil sont achetés, transportés et stockés dans chaque village. Le mil est ensuite revendu aux familles qui en ont besoin à prix coûtant, sans aucun bénéfice. Une fois le stock épuisé, de nouveaux achats sont effectués. Chaque banque de mil est gérée par un comité de villageois élus.
En 2004, Villages Dogons a ainsi prêté 1 000 000 francs CFA (environ 1 500 euros) à chacun des villages d’Ewéry et de Koumbé.
Terminé en mai 2007.
Les communautés de Koumbé et Guénébana sont situées à une quinzaine de kilomètres de Douentza. Les 700 habitants de Koumbé sont disséminés dans de nombreux petits campements composés chacun de quatre ou cinq huttes en bois. Cette structure éclatée est directement liée au manque d’eau : les habitants ont dû abandonner leur village ancestral, aujourd’hui complètement vide, pour s’installer à proximité de sites où ils peuvent recueillir l’eau de pluie pendant l’hivernage. Les villageois de Guénébana quant à eux sont regroupés dans un village situé en haut de la falaise.
Réalisée entre 2005 et 2009.
Les habitants de Koumbé et Guénébana ont demandé la création d’une école pendant de nombreuses années : personne ne savait ni lire ni écrire dans ces deux villages qui comptent plus de mille habitants.
Lors d’une discussion avec le Maire de Montmagny à notre fête africaine du 29 octobre 2004, est née l’idée d’un partenariat entre la ville et notre association pour la création d’une première salle de classe.
Une réunion ultérieure a permis de préciser les termes de ce partenariat et Moussa KASSOGUE, représentant de "Villages Dogons" au Mali, a alors contacté le Maire de Douentza pour discuter de la participation de cette commune au projet.
Réalisée entre 2005 et 2009.
L’école d’Ewéry a ouvert ses portes début octobre 2005 pour accueillir 43 enfants. La construction de la première salle de classe a été financée par « Solid’eau Mali », association regroupant des enseignants, des élèves et des parents du lycée Jean Monnet de Franconville. Une convention de partenariat analogue à celle de Koumbé a été signée avec la mairie de Douentza et les villageois. Cette association, qui avait été créée pour une durée limitée à deux ans, a cessé ses activités en avril 2006.
"Villages Dogons" a donc repris ce projet et la construction d’une deuxième salle de classe pour les élèves de 3ème et 4ème années a été réalisée pour la rentrée 2007. Nous avons reçu le soutien financier du Conseil Régional d’Ile-de-France pour cette deuxième phase qui a coûté 11 700 euros.
Le projet s'est achevé en 2009 avec la construction d'une troisième salle de classe; l'école peut ainsi assurer les six années du cycle primaire avec trois classes à double niveau.
Achevé en avril 2006.
La communauté de Koumbé comporte environ 700 personnes disséminées dans de nombreux petits campements composés chacun de quelques huttes. Cette structure éclatée est directement liée au manque d'eau : les habitants ont dû abandonner leur village ancestral pour s'installer à proximité de sites où ils peuvent recueillir l'eau de pluie pendant la saison humide, ce qui pourvoit à leurs besoins pendant quelques mois, mais avec une eau stagnante qui est rapidement polluée.
Yaapo, un puits pour Koumbé et Guénébana
Yaapo, un puits pour Koumbé et Guénébana de José Ainouz - 2003, 52 min, Mali.
Diffusé par "la Médiathèque des trois mondes", 63 bis rue Cardinal Lemoine 75005 Paris.
Téléphone : 01 42 34 99 00 - Fax : 01 42 34 99 01- E-mail :
Deux ONG sont déjà intervenues à Koumbé. La première a entrepris de creuser un puits il y a une quinzaine d'années, mais elle a cessé ces activités à Douentza avant que les travaux ne soient terminés et la nappe phréatique atteinte.
Il y a dix ans, une ONG arabe a réalisé deux forages avec pompes à bras. Toutefois ces installations, distantes d'environ 3 kilomètres, ne permettaient pas de satisfaire les besoins en eau des habitants pour plusieurs raisons :
les pompes tombaient très souvent en panne et l’eau était alors totalement inaccessible : le diamètre du forage est en effet de l'ordre de 10 centimètres et le tuyau d'adduction d'eau ne dépasse pas 2 centimètres de diamètre. Les coûts et les délais de réparation étaient élevés : une centaine d'euros minimum à chaque fois, somme supérieure au salaire mensuel d'un instituteur malien. L'utilisation des pompes était difficile et nécessitait la force conjointe de plusieurs personnes. Compte tenu de la profondeur des forages, l'amorçage était long (plusieurs minutes) et le débit faible, ne permettant pas de satisfaire tous les besoins en eau. Les habitants de Koumbé étaient obligés d'aller faire boire leurs animaux, tous les deux jours, au puits de Dianvéli, village qui se trouve à plus de deux heures de marche de Koumbé Le projet retenu a été de surcreuser le puits abandonné par la première ONG. Les travaux ont commencé fin octobre 2003 et ont duré trois mois. Ils se sont révélés plus difficiles que prévu, à cause notamment de la nature de la roche qui ne réagissait pas bien à la dynamite: très dure, elle se transformait en sable sous l'impact de l'explosion, ce qui réduisait son efficacité.
Le devis initial de 8 662 euros a été dépassé de plus de 20% et le coût de la première phase a atteint 10 619 euros.
Lors de l'inauguration en février 2004, les habitants de Koumbé et Guénébana (un village proche qui utilise également le puits) nous avaient fait part de leur inquiétude: après avoir puisé beaucoup d'eau plusieurs jours de suite, ils avaient constaté que le niveau baissait sensiblement, ce qui montrait que le débit de la nappe n'était pas suffisant pour compenser une utilisation intensive.
En août 2004, la profondeur d'eau au fond du puits ne dépassait pas 50 centimètres. Il a donc fallu reprendre le chantier. Les travaux de surcreusement ont recommencé en décembre 2004 et sept nouveaux mètres ont été creusés, portant la profondeur à 58 mètres pour un surcoût de 5 336 euros. Hélas, ce n'était toujours pas suffisant car le puits s'est de nouveau retrouvé à sec pendant les derniers mois de la saison sèche. Les travaux ont donc repris pour la troisième fois début février 2006 ; ils ont duré deux mois et ont porté la profondeur à 63 mètres. Malgré la durée exceptionnellement longue de la saison sèche en 2006, il y a eu de l'eau en quantité suffisante jusqu'à l'arrivée des premières pluies. Après trois surcreusements, il semble donc que ce puits soit enfin terminé !
Le coût total des travaux aura été de 20 634 euros. Villages Dogons a bénéficié en 2003 d’une subvention du Conseil Régional d’Ile de France de 6 168 euros pour la première tranche des travaux de ce puits ainsi que pour les puits d’Ewéry et Okoyéri.
Terminé en janvier 2005.
Situé à 27 kilomètres de Douentza par la piste, Okoyéri compte un peu plus de 600 habitants, tous regroupés dans trois hameaux distants de quelques centaines de mètres. Plusieurs mares fournissaient l'eau aux habitants et aux animaux pendant la saison des pluies, mais elles étaient asséchées fin octobre-début novembre.Il existait deux pompes : l'une tombait si souvent en panne que les villageois avaient renoncé à la faire réparer. L'autre était plus résistante mais son utilisation posait beaucoup de problèmes.
